La campagne

En mai et juin 2014, Alliance VITA a proposé à ses équipes de volontaires de conduire dans toute la France une enquête sur la perception de la mort par les Français. Abordés dans la rue pour partager leur témoignage ou leurs réflexions sur le sujet, ils étaient invités, en fin de conversation, à écrire leur message-clé sur un losange, et à se faire photographier avec ce verbatim destiné à être partagé sur les réseaux sociaux. En quelques jours plus de 1000 verbatim ont été collectés par plusieurs centaines de volontaires.

Pourquoi « parlons la mort » ?

…Pour plus de vie ! C’est ce que signifie le titre complet de notre campagne : « Parlons la mort, pour la vie ». Nous ne prétendions pas lever au forceps ce que le tabou sur ce concept de « mort » a d’inévitable, voire de précieux, mais libérer une parole personnelle sur ce sujet. Nous avions l’intuition qu’il en naîtrait quelque chose de vivant. Et nous n’avons pas été déçus.

La mort incite à la fraternité

La mort, c’est notre seul patrimoine vraiment commun. Face à la mort, nous sommes tous sur le même pied. Les hiérarchies sont aussitôt dépassées. La mort est un sujet grave mais simple : il rend dérisoire tout ce qui touche à l’apparence, à l’argent, au pouvoir. La mort n’est pas seulement le seul évènement – avec la naissance – qui est commun à toute personne humaine. La mort ouvre à la fraternité universelle parce qu’elle nous situe tous en « mortels », c’est-à-dire en être fragiles, finis. Et qui ont besoin les uns des autres. C’est particulièrement vrai aux deux bouts de la vie, sauf pour les promoteurs de l’utérus artificiel et de l’immortalité.

Penser, et parler la mort nécessite une infinie délicatesse, mais cela nous incite tous à vivre de façon plus concentrée, moins trépidante, paisible. En un mot, vraiment humaine.